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Baies de la nef I XVème

Baies de la nef I XVème 800 600 Atelier Vitrail France

Baies de la nef | XVème

Basilique Notre-Dame

Alençon, Orne (61)

Trésor méconnu du patrimoine français, la basilique Notre-Dame d’Alençon dispose d’un ensemble remarquable de verrières du XVème.

Nous avons restauré les 11 verrières hautes de la nef dont la cohérence du programme iconographique est organisée autour de la figure de la Vierge. Celle-ci fait le lien entre deux temps bibliques, de la Création jusqu’à la Rédemption. Au Nord, sont illustrés sur cinq baies les récits fondateurs de l’Ancien Testament (la Création, la fuite d’Egypte, l’arbre de Jessé etc.) tandis qu’au sud cinq autres baies présentent des épisodes de la vie de Marie. Cette partition est la clé de lecture de l’ensemble narratif de la basilique Notre-Dame, ce qui est tout à fait original.

Ces vitraux historiés avaient subi les assauts du temps. Des altérations physiques et esthétiques dues à la pollution, aux intempéries ainsi qu’aux interventions humaines ont été diagnostiquées sur l’ensemble des baies. Nous avons dans un premier temps inventorié toutes les pièces de chacune des verrières afin d’évaluer les soins à prodiguer.

Une analyse détaillée en atelier confirma l’approche réalisée sur échafaudage: on nota des retouches du XIXème, du XXème ainsi que quelques restaurations anciennes du XVIème et du XVIIIème, montrant parfois le réemploi de verres anciens issus de verrières aujourd’hui disparues.

Notre travail de restauration pouvait alors débuter. Il fallait non seulement dépiquer les panneaux mais aussi réparer les pièces cassées ou remplacer celles qui manquaient pour recréer une iconographie plus harmonieuse et homogène. La dégradation des grisailles et les plombs de casse ajoutés au fil des restaurations successives empêchaient la lisibilité des motifs principaux et défiguraient certains personnages. Les plombs gênants ont été retirés et des retouches à froid ont été réalisées sur les zones de grisaille les plus endommagées. L’ensemble a ensuite été protégé par une double verrière.

La beauté de ce chantier résidait non seulement dans le traitement des visages ou des dégradés de couleurs (notamment les rouges) mais aussi dans les détails extraordinaires qui ont été découverts lors de la restauration. La verrière « Paradis », par exemple, cachait un bestiaire hors du commun: des animaux fantastiques, des baleines et des perdrix. Deux signatures de nos prédécesseurs de l’époque ont aussi été dévoilées sur d’autres panneaux: les maîtres verriers Nicolas Fourmentin et Robert Godeville .