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Créations

Verrière plafonnier

Verrière plafonnier 800 600 Atelier Vitrail France

Verrière plafonnier

Atelier Vitrail France

Domaine privé  – Neuville-sur-Sarthe (72)

Les demeures privées recèlent parfois de petits joyaux cachés sur lesquels nous avons le privilège de travailler. Pour cette commande, les propriétaires du domaine souhaitaient créer un plafonnier de verre qui s’intègrerait parfaitement aux aménagements et aux décors de la pièce. Ce puits de lumière remplacerait l’ouverture de la fenêtre de toit existante et permettrait à la fois de gagner en luminosité et d’unifier l’espace.

Nous nous sommes donc inspirés de la mosaïque du dallage pour proposer une maquette où des fleurs s’inviteraient au centre d’une verrière rectangulaire dont les bordures seraient soulignées par un léger liseré vert.

Les pétales aux différents dégradés de roses, sont des émaux cuits au four sur verre dépoli. Le liseré, quant à lui, fait écho aux verres de la même couleur déjà en place.

Paysages fauvistes

Paysages fauvistes 800 600 Atelier Vitrail France

Paysages fauvistes

Dominique POLLET

Centre Spirituel Jesuite de Pen Boc’h – Arradon (56)

Ce fut un petit plaisir pour nous de travailler sur ce projet intimiste au mode d’expression peu commun. L’artiste Dominique Pollet a su saisir l’ambiance et l’essence des trois oratoires du Centre Spirituel Jésuite de Pen Boc’h.

Les œuvres réalisées pour ces espaces de prière et de recueillement sont comme des tableaux fauves ou naïfs qui s’inspirent du cadre idyllique dans lequel s’inscrit le centre: la jetée à couper le souffle, la nature environnante qui invite à la promenade et à la méditation.

Chaque verrière raconte une histoire dont les scènes représentées se juxtaposent et, par transparence, vont parfois jusqu’à se confondre avec la réalité du monde extérieur. Les narrations ne se contentent toutefois pas d’imiter le réel mais amènent à observer des espaces idéalisés ou rêvés.

Les verres peints réalisés dans notre atelier ont su retranscrire cette forme de légèreté mais aussi du mouvement, de la vie dans ces paysages picturaux. Le travail des reliefs sur certains panneaux confère une dimension très organique à l’ensemble, comme une seconde peau visible à la fois sur la face interne et externe du vitrail.

Ces réalisations sont pour nous une petite parenthèse ouverte sur un imaginaire et un univers plastique et artistique encore trop peu explorés dans le monde du vitrail. Nous sommes donc ravis d’avoir été choisis pour retranscrire sur verre les cartons de Dominique Pollet.

Verres optiques & verres dichroïques

Verres optiques & verres dichroïques 800 600 Atelier Vitrail France

Verres optiques
& verres dichroïques

Véronique JOUMARD

Cathédrale Notre Dame de Bayeux – Bayeux (14)

C’est le projet de l’artiste plasticienne Véronique Joumard qui a été retenu pour la réfection des baies du transept de la cathédrale de Bayeux. Il n’y a presque rien d’étonnant pour une artiste dont l’œuvre s’articule autour des phénomènes physiques et optiques de la lumière de s’engager dans ce type d’expérience esthétique et poétique.

Pas d’iconographie figurative, seule la lumière naturelle compte; une lumière décomposée et transcendée grâce à diverses prouesses techniques encore jamais appliquées dans un édifice religieux.

Il fallait donc trouver une corrélation entre deux langages: celui du verre et celui de l’artiste. Faisant ce pont entre volonté artistique et contrainte technique, nous devions inventer un mode de réalisation qui dépasse les présupposés de notre pratique du vitrail. C’est sur ce rapprochement permanent entre deux processus de création  – celui de Joumard et celui de notre atelier  – que réside le caractère innovant des œuvres de la cathédrale de Bayeux.

DES VERRES DICHROÏQUES POUR PROJECTIONS COLORÉES

La couleur est présente par touches et se localise principalement au niveau des tympans et des polylobes circulaires situés dans les parties hautes des baies. Chaque pièce est composée de 170 morceaux de verre dichroïque colorés et de verre antique soufflé bouche que nous avons dû renforcer par un verre flotté avant assemblage.

Mis au point par la NASA pour ses satellites, le verre dichroïque a la particularité d’avoir des couleurs qui varient en fonction de l’angle de vue, de la lumière et sont visibles aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de la cathédrale. L’un de nos véritables tour de force sur ce projet est d’avoir créé, avec Simon Ballah de la Verrerie St Just, un verre inédit, le « Violet de Bayeux », plus foncé que le violet de base, pour répondre à la palette chromatique des maquettes de Joumard.

DES PRISMES DE VERRE POUR RÉFRACTER LA LUMIÈRE

C’est la forme et le procédé d’insertion des prismes de verre qui reprennent la forme d’un diamant qui ont induit le dessin des vitraux. La multiplicité des facettes permettait de réfracter les rayons lumineux qui se projettent en arc-en-ciel sur les murs de l’édifice. La mise au point des prismes a été rendue possible grâce à l’Institut d’Optique de Palaiseau; leur forme ayant été pensée en fonction des caractéristiques du lieu, leurs propriétés optiques et de l’échelle des grandes fenêtres. Leur taille a ensuite été confiée au verrier Ludovic Sauvetre de l’atelier le Rêve d’Odul.

Les prismes sont sertis dans du verre antique soufflé à la bouche par la verrerie de Saint Just et légèrement bullé afin de donner de la matière à la transparence. Chaque prisme se trouve à la croisée de deux lignes – l’une verticale, l’autre horizontale – sur chaque fenêtre. Le traçage des lignes varie en fonction des baies ce qui donne l’impression de lire une partition musicale.

Neuf baies ont actuellement été installées. Notre atelier, entouré des compétences d’autres équipes d’artisans français, a su démontrer sur ce projet la dynamique et la capacité d’innovation de la création contemporaine sur verre. Ce chantier hors norme devrait se terminer en 2024, une année de travaux (maçonnerie + vitrail) étant nécessaire pour chaque façade travaillée.

Tapisserie de couleurs

Tapisserie de couleurs 800 600 Atelier Vitrail France

Tapisserie de couleurs

Pierluigi Pericolo

Eglise St Léger – Orvault (44)

Un projet de création comme celui d’Orvault est relativement rare en France, le vitrail étant encore trop souvent considéré comme une matière forte à caractère religieux.

Cette commande consistait à remplacer les vitrages transparents par une série de vitraux contemporains qui animeraient l’espace de la nef et des transepts. L’agence d’architecture de Pierluigi Pericolo réalisa les croquis d’intention et opta pour une forme abstraite dont le dégradé de couleurs – vert, jaune et bleu – se retrouverait en variations et modulations sur chacune des verrières.
Pour concrétiser l’idée d’origine, nous avons traité dans un premier temps l’ensemble des baies comme une seule unité graphique. Chaque pièce a été découpée à la main puis assemblée une à une pour composer une trame dont les tracés traversent la surface des baies pour se prolonger d’une verrière à l’autre en un flux continu.

Malgré la simplicité apparente des formes et des lignes, l’enjeu majeur était de conserver la cohérence rythmique et visuelle entre les verrières. Chaque carré de couleur devait s’agencer parfaitement pour donner cet effet d’impulsion et de progression chromatique. Le réseau de plomb, utilisé pour ses qualités structurelle et esthétique, assure la stabilité des œuvres tout en soulignant la trajectoire des lignes.

Pour le rendu en dégradé, nous avons combiné des verres soufflés à la Verrerie St Just que nous avons ensuite peint ou teint. Les zones de peinture écorchée aux accents bleu nuit, ou ce jaune « paillettes » retravaillé en atelier, viennent également intensifier l’élan ascendant de la composition: il fallait emmener le regard vers les hauteurs.

Au final, toutes ces verrières communiquent à l’unisson comme une large tapisserie étendue sur les murs de la nef et des transepts. Ses couleurs s’affranchissent du cadre des vitraux pour inonder l’édifice qui devient alors une surface d’expression quasi illimitée de la lumière.

Vitraux organiques

Vitraux organiques 800 600 Atelier Vitrail France

Vitraux organiques

Atelier Vitrail France

Chapelle St Aubin – Montjean sur Loire (49)

Il y a une solennité et une dimension presque monastique qui se dégage de la chapelle St Aubin. Ses enduits blancs, ses fenêtres comblées par un simple verre transparent et ses espaces vides dépourvus de mobilier religieux transpiraient d’une sobriété qui n’attendait qu’à être un peu bousculée.

L’association de protection des sites et Monuments Historiques de Montjean – propriétaire de la chapelle depuis 1991 – a fait appel à Atelier Vitrail France pour offrir une seconde vie à cette ancienne église paroissiale du XIème transformée en grange après la Révolution.

Sur ce projet création, nous étions à la fois les artistes et les maîtres d’œuvre. La proposition d’Emmanuel Putanier concernait les vitraux des neuf baies de la nef qu’il souhaitait inscrire dans la continuité de l’histoire religieuse du bâti sans pour autant être ostentatoire.

Nous avons fait le choix de travailler sur des verres monoblocs en résine thermoformée afin de donner de la texture à la surface colorée, comme s’il s’agissait d’une seconde peau. La transparence des verrières aux accents pastels combinée aux ondulations des reliefs du verre, tendent à créer une atmosphère emplie de calme et de sérénité tout en donnant une présence quasi organique au verre.

Les motifs végétaux dessinés en impression sur les vitraux sont directement inspirés des peintures encore existantes à l’intérieur de l’église. Le pigment est alors glorifié par la transparence et cette unité d’ensemble est renforcée par le symbole de la croix que l’on retrouve en filigrane sur chaque panneau.

Allégories bibliques

Allégories bibliques 600 800 Atelier Vitrail France

Allégories bibliques

Élise GILLES

Eglise St Maclou – Conflans-Sainte-Honorine (78)

L’église St Maclou était un monument en péril. Pendant près de quinze ans, l’édifice a connu une série de restaurations successives: de l’élévation du chevet à la stabilisation des murs de soutènement, jusqu’à la restauration de la façade ouest.

C’est à l’artiste Élise Gilles qu’a été confiée la réalisation des vitraux pour trois baies de la façade ouest, dont la rose occidentale, destinées à remplacer les verrières existantes en losanges blancs.

Nous devions donner corps et puissance à ce projet de transposition sur verre des œuvres de Gilles. L’ensemble de son travail est une représentation allégorique des textes bibliques (Baptême du Christ, la Création). Nous avons donc traité cet ensemble graphique dans un assemblage mixte de couleurs et de matières.

Réalisées sur verre thermoformé, on retrouve sur chaque verrière les couleurs rouge, bleu, jaune et vert, étudiées par l’artiste en fonction de l’orientation de l’église. L’Alpha et l’Oméga sont déclinés sur chaque baie comme synonyme de l’éternité et de l’infini, les points jaunes représentent « l’aboutissement de la création de Dieu ».

La couleur bleue, l’une des couleurs dominantes, est le résultat d’un travail réalisé en atelier des émaux riches en plomb. Il fallait que chaque couleur active la lumière et percute le regard lorsque le visiteur entre dans l’église.

Tristan et Iseult

Tristan et Iseult 600 800 Atelier Vitrail France

Tristan et Iseult

Atelier Vitrail France

Eglise St Quentin – Montcavrel (62)

C’est le projet d’Emmanuel Putanier qui a été retenu pour combler les deux baies du chœur de l’église St Quentin – la baie 5 au nord  et la baie 6 au sud –  anciennement murées et rouvertes  lors de la campagne de restauration débutée en 2010. Dans un souci de cohésion d’ensemble avec les verrières du chœur, une accroche aux vitraux existants a été réalisée afin de maintenir l’unité de lecture des sept baies.

Eric Barriol, architecte du patrimoine, était le chef d’orchestre de l’opération de restauration. Il proposa à Emmanuel Putanier le thème de Tristan et Iseult comme programme iconographique pour ces deux verrières.

Ce sera en effet cette phrase qui sera la ligne directrice du projet : « En échange de la mort, la vie lui est donnée ». Elle est directement inspirée des vidéos que l’artiste Bill Viola réalisa pour l’opéra Tristan et Iseult. Cette phrase est lisible en différentes langues (latin, français, anglais, néerlandais, espagnol et italien) afin de pouvoir être comprise, lue et appropriée par tous les visiteurs, croyants comme non croyants. .

Elle est illustrée sur les deux baies où l’on retrouve sur le fond des lancettes les damassés repris des vitraux du XIXème déjà en place. Ce motif décoratif en grisaille fut retravaillé dans notre atelier pour servir de support à la thématique choisie. Il sera enserré dans une grille colorée donnant cette impulsion ascendante, cette élévation dans la lecture des deux œuvres.

Les deux  baies se font aussi écho en reliefs et couleurs. Pour le feu, les tons rouges dominent la baie tandis que les tons bleus, ceux de l’eau, se retrouvent sur la baie sud. Le tout a été travaillé sur un verre transformé dont les personnages en verres surcuits donnent une épaisseur pour obtenir une déconstruction kaléidoscopique de la lumière, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’édifice.

Les 7 jours de la création

Les 7 jours de la création 800 600 Atelier Vitrail France

Les 7 jours de la création

Carmelo Zagari

Eglise Saint Lubin – Saint Lubin des Joncherets (28)

Cette commande était notre deuxième collaboration avec le peintre Carmelo Zagari, nous avions travaillé ensemble sur la Chapelle des Mineurs de Faymoreau deux ans aupravant.

Pour répondre à cet appel à projet, c’est Emmanuel Putanier qui proposa la candidature de Zagari pour réaliser les vitraux destinés à remplacer les verrières à losanges des sept baies hautes de la nef de l’église St Lubin.

Le thème imposé -« les sept jours de la création » – a été choisi par Monseigneur Aubertin, alors évêque de Chartres. Zagari réalisa de grandes maquettes peintes sur papier et sur toile, s’appropria les textes religieux pendant plusieurs semaines afin de s’imprégner du sujet et de réfléchir aux multiples possibilités et contraintes qu’impliquent le lieu et la mémoire de ce patrimoine historique.

De ces maquettes, sept sujets iconographiques en sont ressortis:
Vitrail 1: La lumière fut   I   Vitrail 2: Les eaux, le ciel  I  Vitrail 3: Le partage  I   Vitrail 4: La vie
Vitrail 5: Les animaux   I   Vitrail 6: Eve & Adam   I   Vitrail 7: Repos

Pour la réalisation des panneaux, nous avons utilisé la technique traditionnelle des verres découpés et assemblés au plomb. Les barlotières font partie intégrante de l’œuvre et créent volontairement une dynamique forte.

Comme pour Faymoreau, nous avons pris le parti d’utiliser les plombs pour souligner le tracé des dessins. L’imagerie des baies est simple mais fournie et donc très complexe dans sa composition. La superposition fond-forme-surface s’est imposée, la couleur amenant la forme et vice-versa, ce qui a demandé quelques élans d’ingéniosité pour le découpage du verre. Le modelé des personnages et des animaux a été travaillé en grisaille sur la base de verre industriels ou teintés par l’atelier.

Aux baies hautes de la nef s’ajouteront deux nouvelles baies situées dans la partie basse de l’église: Ecce Homo et les noces de Cana qui fonctionnent en relation étroite avec les sept premiers panneaux réalisés. Les baies hautes engagent un cheminement vers le chœur tandis que les plus basses nous emmène vers des écrits bibliques et des scènes de la vie spirituelle.

Pour Ecce Homo, le vitrail saynète du XVIème a été conservé en insert. Pour le reste de l’œuvre, la vie terrestre y est peinte comme une narration faussement naïve alors que le Christ surdimensionné, à la fois divin et homme, est travaillé dans un dessin réaliste.

Les Noces de Cana, on retrouve le même modèle que dans Ecce Homo, mais en plus jeune. Il y a un contraste évident et voulu par Zagari entre le réalisme des personnages et les éléments de décors de l’image pour donner l’impression d’une scène intemporelle.

Histoire de mineurs en 18 vitraux

Histoire de mineurs en 18 vitraux 800 600 Atelier Vitrail France

Histoire de mineurs en 18 vitraux

Carmelo Zagari

Chapelle des mineurs – Faymoreau (85)

Le choix du peintre Carmelo Zagari pour cette commande était presque une évidence. Tout à Faymoreau parle à ce fils de mineur: des mines jusqu’aux corons en passant par les jardins ouvriers qui conduisent à la chapelle. Ce projet de mise en lumière de l’édifice l’a tout de suite passionné. Il consistait a remplacer les 18 baies en verre blanc de la chapelle par des vitraux contemporains et s’inscrivait dans une politique plus large de valorisation de la commune engagée à la fin des années 90.

Il y avait toutefois plusieurs contraintes à respecter. Les vitraux devaient être figuratifs pour s’harmoniser avec la simplicité de l’endroit, sur le thème de la mine, riches en couleurs et dotés d’une évocation spirituelle puisque la chapelle est toujours ouverte au culte.

Pour réaliser l’iconographie, Zagari s’inspire à la fois de l’histoire du village et de la chapelle. Solliciter et travailler avec la mémoire collective du lieu est pour lui un moyen de faciliter l’appropriation et l’intégration par les habitants des 18 nouvelles baies de la chapelle. L’image de la famille s’est donc très vite imposée à lui. Pour le mineur, la famille, c’est un refuge et sa raison d’être.

Ces 18 vitraux forment un tout, une œuvre unique aux lectures multiples et où se mêlent le profane et le sacré. L’ensemble est traité dans une dimension divinatoire, comme un jeu de tarot.
Comme les cartes du jeu, chaque verrière a trois registres: la partie haute est un paysage rêvé. Au centre, une figure à échelle humaine. Dans la partie inférieure, il y a la valeur de la carte, sa destinée. Le visiteur construit alors sa propre histoire dans un va-et-viens entre les différentes baies.

Le défi pour cette commande était de réaliser une œuvre totalement contemporaine. Pour atteindre le degré de finition souhaité, nous avons pris en charge le processus de transposition sur verre : du squelette de plomb jusqu’au traitement des peintures en grisaille, le tout étant réalisé dans un rapport de concertation permanent avec l’artiste.

Tout tient dans le trait du dessin peint, ces lignes soulignées par le plomb, le cadrage très marqué des visages réalistes aux couleurs très pâles traités à l’acide chlorhydrique et qui contrastent avec les richesses des décors qui les entourent, la diversité des verres (antique et soufflé ainsi que les verres coloressents encore jamais utilisés dans le vitrail français) et les barlotières qui renforcent l’image.

Ce projet s’est construit sur deux ans. La chapelle des mineurs est le seul édifice en Pays de Loire à comporter un ensemble harmonieux et complet de vitraux racontant l’histoire de ce qui fait l’identité du village: son passé minier.

Entrelacs et variations de couleurs

Entrelacs et variations de couleurs 600 800 Atelier Vitrail France

Entrelacs et variations de couleurs

Albert Ayme

Eglise St Pierre – Dampierre sur Boutonne (17)

Cette collaboration entre notre atelier et le peintre Albert Ayme fait partie de celles qui resteront parmi les plus mémorables.

Nous avons travaillé avec Ayme sur 17 vitraux de l’église St Pierre dont 5 panneaux se trouvaient dans la nef, 2 dans l’avant-chœur, 8 au niveau du chœur et 2 diptyques dans la chapelle, chaque espace ayant été traité de façon autonome par l’artiste.

Ayme a conçu les maquettes des vitraux cet édifice du XIème comme il travaille ces toiles. Il part toujours d’un élément simple: une forme, des matériaux , trois couleurs qu’il va permuter, décliner et mettre en variations sur chacun des panneaux de verre pour en explorer les combinaisons multiples et ce, en ayant toujours à l’esprit un souci d’unité.

C’est la forme de l’entrelacs et de la mandorle qu’il a retenu pour ce projet et qui se retrouve sur chaque vitrail. Les couleurs primaires – bleu, jaune, rouge – et les trois complémentaires – orange, vert, violet – seront également déclinées sur chaque verrière. Les œuvres produites se font alors écho, exprimant chacune une partition chromatique qui s’harmonise dans un tout et dont la lumière se projette en un concert de vibrations colorées sur les murs.

La transparence, que ce soit dans ses peintures ou dans ce projet réalisé avec nous, a toujours été un enjeu primordial d’Ayme. Les formes abstraites sont pures, planes pour ne pas qu’elles soient altérées et qu’elles restent parfaitement lisibles.

L’intégralité des verres des 17 verrières ont été soufflés à la bouche dans l’atelier St Just. Nous les avons ensuite taillé un a un et assemblé en surface (float) sur un verre blanc monobloc au sein de notre atelier. Pas de plombs, ce qui aurait altéré la lecture de l’œuvre, mais ce fut en revanche un véritable travail de marqueterie puisqu’il fallait ajuster chaque pièce au millimètre près.

Ces réalisations sont le résultat de notre savoir-faire de précision et d’une conception rigoureuse dont Ayme, considéré comme l’un des principaux théoriciens de l’abstraction, a le secret.